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BIère et punk. Ah non, pardon. SF et FIV. SF, comme Science Fiction, soyons bien clair.

Pourquoi vouloir des enfants ?

Publié le 12 Octobre 2013 par Agacée du Bois in Nombrilisme, J'aime pas les gens

Voilà une question qui rencontre un succès sans borne sur les forums spécialisés sur le sujet comme sur les autres. A l'époque lointaine et oubliée où je pensais que ce serait facile, j'allais parfois lire ce qu'on y répondait d'un œil distrait, en me disant que oui, bon, ok d'accord, "parcours évident", "besoin d'accomplissement", "toujours eu envie", décidément, ça ne me parlait pas. Et je n'évoque même pas le "j'ai un garçon, c'est pour la fille" et inversement, qui me laisse pantoise (il y aurait une histoire de quota par famille qu'on m'aurait caché ?)

Souvent, j'ai l'impression qu'avoir un enfant fait partie d'une convention sociale, un passage obligé dans la bouche des gens. Prenez l'association avec le mariage, et hop, bingo, c'est le début de la combinaison pour la famille parfaite. Vous savez, celle qu'on caricature sans jamais la rencontrer, ou qu'on imagine derrière de vagues connaissances ? (chez qui, il s'avère que la vie est parfois bien pire, quand on creuse).

En tout cas, je sais pourquoi moi, je veux un enfant. Au moins un. Dans ma jeunesse lointaine, je rêvais d'une ribambelle de mômes, peut-être par frustration d'avoir été fille unique. Aujourd'hui, je vois ça comme une expérience unique que j'ai envie de vivre. Pour un sacré paquet de raisons.

Il y a mon corps. J'ai fait le tour d'un bon nombre de sensations à expérimenter avec lui, on s'entend plutôt bien, et je rêve d'expérimenter la grossesse. Pourtant, ce n'est pas très rationnel, la chose étant aux antipodes du glamour. Je soupçonne une vague raison hormonale d'être là-dessous.

Il y a l'expérience de vie. Le grand chamboulement, ce n'est pas de tout repos, mais ça m'attire honteusement. Oui, honteusement, j'ai du mal à me dire que volontairement, je veux raccourcir mes nuits, bouleverser des projets chronophages, et changer de vie de manière radicale. Suis d'une nature rationnelle, et tous les effets secondaires de l'arrivée d'un enfant me séduisent peu.

Il y a... le mystère. Le mélange de nos gênes. Bon sang, mais qu'est-ce que ça pourrait donner ?

La raison la plus forte est la fascination pour l'avenir. Quel avenir, quelle vie serai-je capable de proposer ? Quelle éducation donnerai-je ?

En tout cas, l'envie est là, et elle est furieuse. Forte, obsédante parfois, surtout quand j'écoute parler les gens et que je les trouve profondément maladroits. Oui, je sais, c'est dans la nature humaine, mais rappelez-vous, je l'écris ici pour ne me fâcher avec personne, et écouter les autres pousser des cris d'extase sur les joies de la maternité, eh bien... ça m'agace. Profondément. Je ne suis capable de me réjouir sincèrement que pour ceux que j'aime (coucou, V. !), sinon la vue d'un nourrisson ou l'annonce d'une grossesse, quand elle ne provoque pas chez moi un sentiment d'injustice me laisse dans l'indifférence la plus totale. Dois-je préciser que ces temps-ci, les enfants des autres me brisent le cœur ?

Couverture

Evidemment, je ne peux passer à côté de cette référence ! Comme ça, c'est fait, placé, et conseillé. Ma lecture date, mais fut bien bonne.

 

 

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B
Je n'aurais pas pu dire mieux!
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V
Très bonne définition.
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