Et finalement, stupeur. Ce matin, un transfert se fit. A peu près dans toutes les conditions à éviter, mais, il se fit.
Je sais, c'est très bien, plein d'espoir, je suis issue d'une famille trèèèèèèèèès fertile (j'ignore si c'est un signe, mais mes nombreuses cousines Rougon Macquart ont procréé à tour de bras, on se rassure comme on peu), mais pour le moment, j'ai encore du mal à positiver. Idéalement, on est censé arriver détendue et reposée. J'avais peu dormi après une journée d'idées noires comme rarement j'en avais eues, et la route avait rappelé à mon bon souvenir les douleurs qui daignaient se calmer un peu depuis hier.
Toujours est-il que j'avais passé le cap hier de me dire que c'était mort pour cette fois. Pour une raison finalement très simple : à plusieurs reprises (trop), j'ai eu face à moi des médecins qui préparaient le terrain pour annoncer de mauvaises nouvelles, et j'ai retrouvé hier matin dans le ton du biologiste qui m'annonçait la catastrophe cette sorte de tact gêné qui cherche à amener doucement l'idée que non, tout ne va pas bien se passer.
Et pourtant. Nous y voilà.
Ils étaient huit, il n'en reste qu'un. Je vous aurais bien mis aussi un Huitième sortilège, mais le cycle des sorcières est mon préféré, et j'ai visiblement un problème de têtologie pour l'instant.