Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

BIère et punk. Ah non, pardon. SF et FIV. SF, comme Science Fiction, soyons bien clair.

Des agaceries quotidiennes

Publié le 14 Octobre 2013 par Agacée du Bois in J'aime pas les gens, De la haine, De la paix

... Ou comment je sens bien que je vais écrire mon premier article à la limite du HS, mais pas tant que ça.

Oui, le quotidien est un nid d'agaceries, plus piaillantes et criardes les unes que les autres. Je crois que je fais plutôt avec, dans l'ensemble, tant que les fondamentaux fonctionnent (comprendre "tant que j'ai accès au net, je vais me débrouiller") Puis il y a ces périodes sponsorisées par Murphy qui font que les vraies chienneries s'enchainent. Là, encore, je crois ne pas trop mal m'en sortir.

Sauf que. Le grain de sable qui grippe la machine, c'est l'agacerie. Tenez par exemple, en ce moment, il n'y a pas que le mal d'enfant qui me ronge. Mon conjoint est en train de perdre son grand-père. Expérience douloureuse que je traversais moi-même pas plus tard qu'en février. Comme si ça ne suffisait pas, sa boite en carton hésite entre redressement et liquidation judiciaire, même si ce dernier point apparait bien secondaire à l'heure actuelle.

Et pourtant, mes cours sont prêts à l'heure, mes corrections de copies ne trainent pas au-delà d'une semaine, et j'estime "convenable" la quantité de choses que j'oublie (glurps, les impôts avant demain... je fais bien de vous en parler) et je ne m'agace même pas face aux c***ies exacerbées des élèves en ces veilles de vacances.

Par contre, l'agacerie quotidienne...

Elle parvient à me rendre malade et à me ronger de l'intérieur beaucoup plus violemment que le reste. Je sais, rationnellement, que certaines choses ne méritent pas qu'on s'y attarde, mais leur arrivée en fin de chaine leur donne une importance démesurée.

Et là, ces derniers temps, l'agacerie ultime se trouve autour d'une table en salle des profs, où je mange chaque midi. Je sature, c'est l'overdose, et je n'ai pas envie d'être désagréable avec mes collègues qui n'ont rien fait d'autre que se plaindre des élèves en boucle ou raconter avec moult détails leur vie parfaite, avec week-ends parfaits dans leur famille parfaites, quand ce ne sont pas les anecdotes familiales ou scolaires concernant leurs enfants. Pour me plaindre, pour épargner mes nerfs et ceux des autres, j'ai ouvert ce blog.

Mais bon sang, j'ai envie de leur crier qu'il y a une vie au-dehors des murs, que ce soit ceux du collège ou ceux de leurs jardins.

Couverture

Dans ce recueil (une saine lecture), une nouvelle de Christian Grenier s'intitule Je suis la vigie et je crie. Vigie de rien, en ce qui me concerne, mais chaque jour, je maitrise un peu mieux le cri intérieur.

Commenter cet article