... ou pensées décousues qui n'ont pas même pas l'excuse des hormones.
Qui pourraient être coupables, pourtant. Car sachez-le, ÇA a commencé, le ÇA étant le tout premier traitement hormonal de la longue série qui arrive, aussi le plus doux, le plus simple et le moins contraignant, sous forme d'un spray nasal à raison de deux pulvérisation par jour. Des airs bien innocents. La pharmacopée l'est beaucoup moins quand on lit la notice et que je me souviens de la longue présentation faite par le médecin qui me l'a prescrit, et je pense pouvoir affirmer sans trop m'avancer que je m'en tire bien. C'est vrai, dans la vaste palette des effets secondaires, on trouve "prise/perte de poids importante" (très fréquent), "euphorie", "dépression" (fréquent) et le festif "pousse de poils sur des zones inhabituelles" dont je rigole encore, sûrement parce que j'ai pioché 'irritation et sécheresse des muqueuses nasales" dans la longue liste.
Encore moins innocente si on s'arrête à l'indication du médoc. Son but ? Bloquer l'ovulation. C'est idiot, mais en ce 10e jour d'utilisation, je sais que ça fonctionne car mon corps réglé comme une horloge a changé de rythme et... la lectrice de SF frémit. Car ça y est, ce n'est plus de la fiction, je savais que c'était possible, mais j'ai les deux pieds dans ce monde où la médecine ne fait pas que soigner mais modifie aussi l'organisme sain pour l'emmener au-delà de ce qu'il ferait naturellement. Et je suis fascinée... c'est peut-être un peu hors-sujet, mais j'ai l'impression de goûter moi-même au transhumanisme, à une échelle faible, mais débutante...
Vieux souvenir de lecture adolescente, souvenir limité au titre. De circonstance !