Me voilà dans la nouvelle étape du traitement de pré-stimulation !

Où j'ai la joie de vous annoncer que je sais faire les piqûres sous-cutanées, et même les doigts dans le nez, que j'en suis déçue alors que je me voyais déjà en héroïne des temps modernes.

Avant, on s'en fait tout un monde. Des ordonnances sont fournies avec la prescription, mais on se souvient de la fameuse réunion explicative (pour les infidèles) (private joke inside aux lecteurs de Pratchett) où il a été dit que la dernière injection serait à faire tard en soirée, qu'il est parfois difficile de trouver une infirmière qui se déplace et que du coup, mieux vaut être autonome.

Jusqu'à jeudi, c'était donc l'incertitude. Vu que c'est mon pain quotidien et que je n'ai pas décidé d'arrêter de vivre pour autant, la soirée était prévue chez un ami qui vit au loin où faire appel à une infirmière était donc bien compliqué. Foin d'émotions ! Me voilà partie prête à me piquer moi-même, forte des explications théoriques du médecin dans le bureau duquel j'avais déjà planté une aiguille dans un innocent zèbre en caoutchouc. Avant de partir (et d'avoir les résultats du jour, rappelez-vous : incertitude permanente), je me suis donc mise en quête de tutoriels en ligne histoire de réviser et de répondre à des questions aussi simplistes que "mais l'aiguille, je l'enfonce complètement ?"

Fichtre. Misère, et re-misayre. On trouve des trucs en pagaille, et des liens vers des forums à bannir à foison, heureusement que les explications pour diabétiques relèvent le niveau, car il y a aussi le summum, la tutoriel fait par une fille qui fait le même traitement, à base de "coucou les filles !" et "heu... alors... heu". Les vidéos maison, c'est quand même le mal. Surtout pour conclure par "bon, en fait, là, je ne pique pas, mais c'était pour vous montrer."

Le mode d'emploi est une merveille de clarté. Et voilà comment, pas plus tard que jeudi, j'ai commencé à me piquer moi-même, en commençant par le pouce en ouvrant l'emballage de l'aiguille, pour faire tout bien comme il faut (enfin, d'après mes critères tirés du mode d'emploi sus-mentionné) et conclure par "tout ça pour ça ?"

Parce qu'au final... j'ai beau ne pas être douillette, ni impressionnée par les aiguilles, je m'attendais à un peu plus de sensations que le simple moment où elle s'enfonce dans la viande. A part ça, rien. Pas même une rougeur, ni d'impression désagréable. Loin de moi l'idée de me plaindre, je m'en réjouis, mais je crois que je n'en reviens toujours pas.

Couverture

NooSFere propose ce roman quand on y cherche "injection". Je n'ai pas lu Passage, par contre, Connie Willis est un auteur dont je suis une grande fan ! On ne se remet jamais vraiment de Sans parler du chien, une merveille de drôlerie sur fond de voyage dans le temps.

warrior